Chaque 1 er janvier de l’année en cours, le SMIC français connaît une revalorisation selon l’évolution de l’indice mensuel des prix et d’autres facteurs. En 2019, le SMIC horaire brut a été fixé à 10,03 euros, ce qui donne une valeur mensuelle brute de 1 521,22 euros, sur la base de la durée légale de 35 heures hebdomadaires. Chaque entreprise est tenue de payer ses salariés au moins d’un montant équivalant au salaire minimum de croissance (SMIC).
Cette loi s’applique en France métropolitaine comme en outre-mer, excepté à Mayotte où le salaire horaire minimum légal est de 7,57 euros. Toutefois, les charges supportées par l’entreprise pour un salarié payé au SMIC n’en restent pas là. Les charges patronales ainsi que les éléments de salaire complémentaires viennent alourdir ses coûts. Voyons les détails ci-après.
Les charges patronales
En dépit du salaire de ses employés, l’employeur doit couvrir certains frais liés à leur
santé. Sur la base du SMIC, le coût est estimé à :
- 6,67 € pour la médecine du travail ;
- 20 € pour le complémentaire salaire ;
- 111,11 € en cas de maladie.
Les accidents de travail et les maladies professionnelles ouvrent également droit sur une indemnité pour le compte du salarié. À ce titre, l’employeur doit verser une cotisation mensuelle de 33,79 €.
Pour la retraite, la contribution de l’entreprise se distingue comme suit :
- 19,63 € pour la contribution d’équilibre général ;
- 71,84 € pour la retraite complémentaire ;
- 159,05 € pour la vieillesse.
Entre autres, l’entreprise contribue au fonds national d’aide au logement et aux allocations familiales avec un investissement respectif de 1,52 et 52,51 €. L’assurance chômage lui coûte 2,28 € pour la cotisation au régime de garantie des salaires (AGS) et 61,64 € pour la cotisation d’assurance chômage.
La formation des salariés vaut 18,72 €, dont 10,35 € taxe d’apprentissage et 8,37 € formation professionnelle. Avec la contribution au dialogue social de 0,24 €, les charges patronales qui incombent l’employeur pour un employé payé au SMIC sont égales à 559 euros. Plus, le salaire brut, l’entreprise doit au moins 2 081 euros à son salarié.
Les coûts indirects
Les charges patronales sont les coûts directs dont doit supporter tout employeur à l’embauche d’un salarié. Cela dit, des coûts indirects s’ajoutent à ses dépenses, à commencer par le coût ponctuel lors du recrutement. La formation du salarié ainsi que l’équipement nécessaire dans l’exercice de ses fonctions sont aussi à prendre en compte.
La cession d’activité par le salarié engendre une charge financière à l’entreprise, peu importe le motif : départ à la retraite, licenciement ou terme normal du contrat de travail. Par ailleurs, les indemnités de congés payés, le remboursement des frais de transport en commun à hauteur de 50 % et les éventuelles primes et tickets restaurants sont à ne pas négliger.
Forte heureusement, l’employeur bénéficie d’une réduction pour les charges sociales à hauteur 426,95 € pour un SMIC. Cet allègement concerne l’assurance maladie, l’invalidité-décès, la vieillesse, les allocations familiales, la contribution au fond nationale au logement, la solidarité autonomie et la retraite complémentaire. Le montant des charges patronales serait donc réduit à 132 €.